diciembre 1, 2023

des Anglais chanceux marquent quatre essais à des Japonais maladroits

Les hommes de Steve Borthwick n’ont pas fait le déplacement sur la bien nommée promenade des Anglais pour rien. Le 17 septembre, le XV de la Rose est reparti de Nice avec une nette victoire (34-12) contre le Japon, avec le point du bonus offensif en prime.

Avec neuf points, l’Angleterre prend la tête de la poule D, avant d’affronter le Chili et les Samoa, les deux équipes a priori les plus faibles du groupe.

Dans cette partie longtemps équilibrée, le jeu a été haché par de nombreux en-avant des deux côtés. Les Japonais ont été courageux, bien organisés, mais trop maladroits pour espérer mieux. S’ils ont, par moments, réussi à emballer le match, ils ont laissé échapper un nombre incalculable de ballons.

Quant aux Anglais, ils peuvent remercier leur ouvreur George Ford, auteur de deux pénalités et de quatre transformations (14 points) et d’un match plein. Ses nombreuses chandelles, qui se sont élevées très haut dans le ciel provençal, ont permis à son équipe de jouer le plus souvent dans le camp nippon.

Ford, le Lucky Luke de Sale

Déjà auteur de trois drops contre l’Argentine le samedi 9 septembre, le Lucky Luke de Sale a récidivé. Contrairement à ce qui s’était passé à Marseille, tous les supporteurs anglais ont, cette fois, pu entrer dans le stade à temps pour le coup d’envoi. Les organisateurs de la Coupe du monde ont su rectifier le tir après les incidents observés à l’entrée du Vélodrome la semaine dernière, dont la presse britannique a fait ses choux gras.

George Ford ne doit sa présence sur le terrain qu’à la suspension pour jeu dangereux du capitaine anglais, Owen Farrell, pour les deux premiers matchs du Mondial. Mais beaucoup d’observateurs britanniques le verraient bien prolonger son intérim au poste de meneur de jeu du XV à la Rose. A ce rythme, ils vont bientôt devoir lui ériger une statue.

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Pour le reste, les Anglais ont livré une copie insipide. La déception vient surtout de leurs avants, qui étaient censés dominer nettement le pack japonais, le point faible des « Cherry Blossoms » (les fleurs de cerisier, leur emblème). Contre le Chili une semaine plus tôt, les Nippons avaient manqué 28 placages, un record. Allaient-ils pouvoir rivaliser avec des joueurs du calibre de Maro Itoje, de Courtney Lawes et de Billy Vunipola, de retour de suspension ?

Finalement, le pack japonais a souffert, mais il n’a pas plié. Les rares mauls tentés par les Anglais ont été le plus souvent infructueux, et ils ont dû s’en remettre à la botte de leur ouvreur pour gagner du terrain.

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