Le monde du rugby ressemble un peu à une cour d’école. D’un côté, les élèves populaires, charismatiques, qui courent plus vite, qui sautent plus haut et peuvent se permettre les habits à la mode. Ils ne sont pas plus intéressants que les autres, mais ils prennent mieux la lumière et rechignent à se mélanger aux moins bien lotis, aux timides, aux saugrenus. Ainsi en va-t-il du rugby : si les pays de l’élite s’affrontent tout au long de l’année, les nations de la périphérie rugbystique luttent sous les radars, font au mieux avec pas grand-chose et doivent attendre la Coupe du monde pour s’étalonner face aux poids lourds de la discipline.
Certains se montrent à la hauteur, comme l’Uruguay face à la France. D’autres déchantent. C’est le cas de la Namibie, qui affrontait pour la troisième fois de son histoire et pour la troisième Coupe du monde d’affilée l’ogre néo-zélandais, vendredi 15 septembre, à Toulouse. Et depuis huit ans, la sentence est constante pour les Namibiens : défaits 58 à 14 à Londres en 2015, balayés 71 à 9 à Tokyo quatre ans plus tard, ils ont été à nouveau écrasés (71 à 3) par des Néo-Zélandais supérieurs en tout.
« Un travail bien fait »
Les All Blacks comptaient sur ce match pour vérifier que leur manière de jouer, celle qui leur a fait atteindre des sommets, fonctionnait encore : des avants puissants mettant sur orbite des arrières dévoreurs d’espace. Face à des Namibiens dépassés dans le combat et apathiques en défense, tout a parfaitement fonctionné.
Leur mêlée dominatrice, leurs ballons portés dévastateurs et leurs collisions féroces ont donné aux attaquants néo-zélandais tout l’espace nécessaire pour décocher leurs flèches. Ils ont donc logiquement inscrit onze essais. « Un travail bien fait » a lancé l’entraîneur néo-zélandais Ian Foster à peine assis sur son siège en conférence de presse d’après match. « Nous sommes venus avec une idée claire de la manière dont nous voulions aborder cette rencontre. Notre pack nous a permis de jouer et de trouver des opportunités », a fait valoir le technicien. « Il faut féliciter l’équipe néo-zélandaise. J’ai vu des choses de leur part que je n’avais pas vu depuis bien longtemps. Ils étaient trop forts pour nous », reconnaissait, mi-fataliste, mi-admiratif, Alistair Coetzee, le coach de leurs adversaires du soir.
L’histoire retiendra peut-être de ce match joué dans la capitale française du rugby qu’il a donné lieu à l’éclosion au niveau international du jeune demi de mêlée Cam Roigard. Pour sa troisième sélection et sa première titularisation, l’ancien pilote automobile s’est amusé dans la défense namibienne et a sans doute gravi quelques échelons dans l’ordre de succession à Aaron Smith, le titulaire du poste. Sa vitesse autour des rucks, ainsi que la vista de Damian McKenzie, le demi d’ouverture avec qui il était associé, a fait tourner la tête des Namibiens. « Il a très bien joué. C’est une chose [pour un demi de mêlée] d’avoir des ballons en avançant, c’en est une autre de prendre les bonnes décisions », l’a félicité, après la rencontre, son entraîneur.
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