Après le Stade de France, après Lille, c’est à Marseille que le XV de France poursuit « sa » Coupe du monde. Pour leur troisième sortie dans la compétition, les joueurs de Fabien Galthié affrontent la Namibie, jeudi 21 septembre (21 heures, France 2), dans un stade Vélodrome qui s’annonce bouillant. Une semaine après une bouillie de rugby qui a débouché sur une pénible victoire face à l’Uruguay (27-12), les Français aspirent à redresser la barre.
Au firmament des chiffres et datas régissant la vie des Bleus s’ajoute désormais le nombre clé de douze. Il correspond au nombre de changements dans le XV de départ après chaque rencontre de ce Mondial. Après avoir aligné une équipe hybride – pour ne pas dire « équipe B » – face à l’Uruguay, le staff tricolore est revenu à l’ossature-type pour affronter les Namibiens ; et seuls Cameron Woki, en deuxième ligne, Anthony Jelonch, en troisième ligne et le jeune ailier Louis Bielle-Biarrey conservent leur place d’un match à l’autre.
« On a une vision des temps de jeu, on surveille les performances, on travaille sur l’émulation », a exposé le sélectionneur, pour justifier ce retour aux affaires des patrons du XV de France, chargés de remettre le bleu de chauffe face aux modestes Namibiens – 21e nation mondiale, qui court après une première victoire dans la compétition en sept éditions.
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« Il n’y a pas péril en la demeure »
La Coupe du monde s’étalant dans la longueur (du 8 septembre au 28 octobre), les Bleus ont eu le loisir de tourner et retourner dans leurs têtes leur performance laborieuse face aux Teros – sans doute la moins aboutie depuis le début du mandat de Fabien Galthié. Depuis une semaine, une ombre bien connue du rugby tricolore s’invite autour du XV de France : celle du doute. On a perçu cette incertitude nouvelle dans les commentaires ayant suivi la rencontre : des joueurs évoquaient une « frustration » au sortir d’une partie marquée par les fautes commises. On a vu une inhabituelle tension gagner le staff. Dimanche à l’entraînement, Fabien Galthié a morigéné les jeunes du Stade français venus faire le nombre : « Mettez-moi les meilleurs joueurs en receveurs, arrêtez de me mettre des peintres ! »
Pour une équipe qui se prépare, depuis fin 2019, dans un seul objectif, remporter la Coupe du monde, et a pour credo de maîtriser tout ce qui peut l’être, la rencontre imparfaite face à l’Uruguay a laissé un goût amer. Au point d’éroder la confiance acquise en quatre ans de vie commune ? Loin de là. Même s’ils semblent moins dominateurs qu’en 2022, lors de leur grand chelem dans le Tournoi des six nations, les Bleus affichent toujours leur sérénité. « Il n’y a pas péril en la demeure, on a des certitudes quant à notre travail depuis quatre ans », a rassuré le coentraîneur de la conquête française, William Servat, mardi. « On est tous conscients de ce qui n’a pas fonctionné, mais il n’y a pas le feu au lac. On a gagné le match », a corroboré le deuxième ligne Thibaud Flament. Comme le précédent, capital, le 8 septembre, face aux All Blacks (27-13).
« On sait où on en est. Ces deux premières victoires nous donnent la possibilité de construire la Coupe du monde comme on le souhaite », a poursuivi William Servat. Pour ce dernier, le « côté latin » des Bleus les a fait quelque peu baisser leur garde face aux Teros, au sortir d’un match d’ouverture vers lequel tous se projetaient depuis 2020. « Ce match face à l’Uruguay nous a quelque peu remis les idées en ordre », a insisté l’ancien talonneur tricolore.
Faire face aux rouleaux compresseurs
Charge aux Bleus de le montrer face à la Namibie, jeudi. « Une victoire est obligatoire, on va s’appliquer à gagner le match et à construire notre victoire », a affirmé le troisième-ligne Charles Ollivon, mercredi. Pour le premier capitaine de l’ère Galthié, avant de penser « à un carton » face à une équipe ayant encaissé sept puis onze essais face à l’Italie et la Nouvelle-Zélande, les Français doivent avoir pour objectif de « sortir du match avec la banane ». Les Bleus se sont montrés studieux lors de la semaine qui a précédé cette rencontre face à des Welwitschias, qui, de leur côté, s’estiment « privilégiés » de pouvoir les affronter.
Engagé dans un périple vers le sommet mondial, le XV de France espère rapidement oublier l’ornière uruguayenne pour se consacrer sereinement à la suite. « Pour tirer des enseignements, il faut attendre les matchs importants », a prévenu Fabien Galthié.
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Samedi au Stade de France à Saint-Denis (Seine-Saint-Denis), l’Irlande et l’Afrique du Sud croiseront le fer dans le deuxième vrai choc du Mondial, dont le perdant devrait être l’adversaire des Français en quarts. Deux équipes dont les performances de rouleau compresseur impressionnent depuis l’ouverture de la compétition. Mais comparaison n’est pas raison : « C’est assez simple : l’Irlande gagne ses matchs, l’Afrique du Sud aussi, et nous aussi », a souligné le manageur général français Raphaël Ibañez, mercredi. Une autre façon de dire que les doutes nés pendant la phase de poules ne seront plus que poussière si les Bleus se montrent à la hauteur lors des grands rendez-vous à venir.
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