septiembre 9, 2024

« Il est essentiel de rembourser l’activité physique adaptée et thérapeutique »

À moins de 305 jours des Jeux olympiques et paralympiques de Paris 2024 et avec l’activité physique promue comme grande cause nationale pour l’année à venir, la France entre dans une étape historique pour la promotion et le développement du sport-santé et de l’activité physique adaptée (APA) et thérapeutique.

Afin de répondre présent à ce rendez-vous, il apparaît essentiel d’inscrire sans attendre le remboursement des programmes d’APA thérapeutique, accessibles aux Français atteints d’une pathologie chronique, dans le prochain projet de loi de financement de la sécurité sociale (PLFSS) qui sera débattu à partir d’octobre 2023. Cette mesure permettrait à des milliers de personnes de mieux lutter contre la maladie et d’améliorer à la fois leurs chances de rémission et leur qualité de vie.

Il existe un consensus généralisé autour des bénéfices de l’activité physique pour la santé. Il s’exprime notamment à travers la loi du 26 janvier 2016 dite « sport sur ordonnance », qui permet la prescription d’une activité physique par un médecin. D’autres lois comme le Forfait post-cancer ou la labellisation des Maisons sport-santé portées conjointement par les ministères des sports et de la santé, l’ont depuis complétée.

Les nombreux risques de la sédentarité et de l’inactivité physique

Pourtant, le sport-santé reste une politique et non un modèle de prise en charge à destination des patients. Cette politique couvre le champ complet de la vie d’un individu, allant de la prévention primaire (l’évitement de l’apparition d’une maladie) à la prévention tertiaire (l’évitement de la complication d’une maladie chronique) en passant par la phase de soins pendant une maladie.

Depuis plusieurs années, de nombreux médecins et scientifiques alertent sur les risques de la sédentarité et de l’inactivité physique, soulignant le pourcentage élevé de maladies évitables par la mise en mouvement du corps. Ce projet, notamment porté par le collectif Pour une France en forme, veut faire de l’avènement des Jeux olympiques l’occasion d’une grande prise de conscience de cet aspect particulier du sport-santé.

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Mais cette grande fête de l’activité physique qui s’annonce peut être aussi l’occasion de faire évoluer le système de soins, en proposant une offre de prise en charge complémentaire des soins usuels, pour favoriser l’efficacité des traitements allopathiques.

Une prise de conscience institutionnelle

C’est une proposition faite de longue date par le collectif France Sport-Santé et c’est aussi la démarche lancée en 2017 par la Caisse nationale de l’assurance maladie (CNAM), à travers la mise en place de l’« article 51 », dont l’objectif est d’expérimenter des prises en charge innovantes pour les patients, afin d’évaluer leur intégration et efficience dans le parcours de soins traditionnel et les basculer dans le droit commun, en activant un mécanisme de remboursement.

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