Il y a quelques années, l’affiche de la troisième journée des phases de poule de la Coupe du monde de rugby, dans le groupe C, entre le Pays de Galles et l’Australie, aurait été qualifiée de duel au sommet ou a minima de « choc ». Mais le XV du Poireau, demi-finaliste à trois reprises de la compétition (1987, 2011 et 2019), et les Wallabies, vainqueurs des éditions 1991 et 1999, ont perdu de leur superbe : les premiers occupent aujourd’hui le 7e rang au classement des nations ; leurs adversaires, eux, sont 9e.
Dimanche 24 septembre, au Groupama Stadium de Lyon, les Australiens doivent même l’emporter pour espérer poursuivre leur aventure dans le tournoi, plombés par leur défaite historique contre les Fidji (22-15), le 17 septembre. Une élimination avant les quarts de finale – chose inédite jusqu’alors – serait un séisme sur l’île-continent. Le match de ce dimanche est « probablement le plus important pour les Wallabies depuis que le rugby est professionnel », estimait sur la chaîne ABC, l’ancien centre Tim Horan, qui a pris part aux deux dernières épopées mondiales victorieuses de la sélection.
Or, les Gallois les ont battus trois fois sur leurs quatre dernières confrontations. Pour cette rencontre à quitte ou double, l’habituel arrière Ben Donaldson va remplacer à l’ouverture le jeune Carter Gordon (22 ans) en grande difficulté depuis le début du tournoi. Pour un pays qui a soulevé à deux reprises la coupe Webb Ellis et qui a connu de grands numéros dix comme Michael Lynagh (1984-1995) et Stephen Larkham (1996-2007), le choix d’emmener en France un seul ouvreur de métier, sans grande expérience internationale, était un pari risqué. Eddie Jones, nommé à la tête de l’équipe nationale, en janvier, pour une durée de cinq ans, après son éviction du XV de la Rose, semble l’avoir perdu. L’ancien talonneur, cible des médias australiens, est déjà sur la sellette.
« Sa priorité est la Coupe du monde 2027 »
Face au XV de Poireau, les Wallabies doivent aussi se passer de leur capitaine Will Skelton et du pilier droit Taniela Tupou, blessés. Le premier est d’origine samoane, le second d’origine tongienne. Deux joueurs clés et deux cadres qui servent de relais à Eddie Jones dans un projet à plus long terme. Car depuis son arrivée sur le banc, le sélectionneur a un rendez-vous dans le viseur. Pas le Mondial en France, mais celui que va accueillir l’Australie, dans quatre ans. « Sa priorité est clairement la Coupe du monde 2027 », estime Yann Delaigue, ancien ouvreur de l’équipe de France.
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