Six mois après une défaite cuisante contre Jon Jones, le combattant français d’arts martiaux mixtes (MMA) Ciryl Gane, s’est relancé, samedi 2 septembre, en venant facilement à bout du Moldave Serghei Spivac, à l’Accor Arena de Paris, à l’occasion de la deuxième venue en France de l’Ultimate Fighting Championship (UFC), la plus prestigieuse organisation de MMA.
Favori de la rencontre, Gane, alias « Bon Gamin », se devait de s’imposer pour se maintenir dans la course à la ceinture des poids lourds de l’UFC. Plus vif et plus puissant que son adversaire, classé au 7e rang de la catégorie, Gane, poussé par le bouillant public de l’Accor Arena, s’est imposé par KO au cours du deuxième round.
C’est sa douzième victoire en quatorze combats, mais il restait sur une défaite expéditive contre l’Américain Jon Jones en mars dernier pour la ceinture des lourds.
« J’ai accompli ma mission. J’ai performé ce soir pour montrer à l’UFC que [la défaite contre Jones] était juste une erreur et qu’il faut me remettre sur un combat pour la ceinture », a lancé le porte-drapeau du MMA français, redescendu au troisième rang de la catégorie des lourds.
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Fiorot prête pour le titre mondial
Les spectateurs de l’Accor Arena avaient placé la barre très haut l’an dernier en produisant une atmosphère électrique lors de la première venue de l’UFC en France. Mais Bercy, une nouvelle fois plein à craquer trois ans après la légalisation de la discipline dans l’Hexagone, s’est de nouveau enflammé.
Le niveau des décibels a atteint des records, et ce, dès le premier combat de la carte préliminaire, sur les coups de 18 h 30. Les 15 000 fans avaient encore du souffle plus de cinq heures plus tard pour pousser Ciryl Gane.
Entre-temps, l’autre fer de lance du MMA français, Manon Fiorot, alias « The beast » (la bête) a frappé fort en s’imposant face à l’Américaine Rose Namajunas. Grâce à cette victoire, Fiorot devrait s’ouvrir les portes d’un combat pour la ceinture des poids mouches, actuellement détenue par la Mexicaine Alexa Grasso.
La Française, ensanglantée au cuir chevelu après avoir heurté l’épaule de son adversaire, s’est imposée par décision unanime contre Namajunas, ancienne double championne des poids pailles et qui livrait son premier combat dans la catégorie supérieure. L’Américaine, qui a tenté sans succès d’emmener la Française au sol, a sans doute accusé un déficit de puissance face à Fiorot, qui compte désormais six victoires en autant de combats à l’UFC.
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« J’ai battu une ancienne championne, maintenant, donnez-moi une nouvelle championne ! C’est mon tour ! », a affirmé Manon Fiorot. Pour son prochain combat, la Niçoise de 33 ans pourrait donc défier la vainqueure du combat entre Grasso et Valentina Shevchenko, qui s’affrontent dans deux semaines pour le titre.
Sept victoires françaises sur huit possibles
Au total, neuf Français ont combattu dans la « cage » lors de cet événement, samedi soir. Benoît Saint-Denis a battu son adversaire le plus corsé jusqu’ici, le Brésilien Thiago Moises. L’ancien militaire, qui vient de signer un nouveau contrat avec l’UFC, a mis le feu à Bercy et compte désormais quatre victoires en quatre combats. Il a fini la soirée à l’hôpital en raison d’une blessure à un pied mais s’ouvre tout de même les portes du top 15 de la catégorie des poids légers.
La première confrontation 100 % française de l’histoire de l’UFC, entre William Gomis et Yanis Ghemmouri, s’est conclue de manière controversée. Au cours du troisième round, Ghemmouri a interrompu les échanges en se plaignant d’un coup illicite dans le bas-ventre. Mais l’arbitre a estimé que le middle kick de Gomis était bien valable et a donc déclaré Gomis vainqueur, une décision qui a provoqué l’incompréhension du public.
De son côté, Morgan Charrière a signé des débuts explosifs dans la plus prestigieuse ligue de MMA au monde. L’ancien champion de l’organisation britannique « Cage Warriors » a ravi ses fans en mettant KO son adversaire, l’Italien Manolo Zecchini, dès le premier round. Taylor Lapilus a livré, lui, un combat engagé contre l’Irlandais Caolan Loughran et s’est imposé par décision unanime.
Pour ses débuts à l’UFC, Nora Cornolle, spécialiste de kickboxing et de muay-thaï, a été emmenée au sol plusieurs fois par l’expérimentée panaméenne Joselyne Edwards mais elle a prouvé qu’elle avait de la ressource en s’imposant par décision unanime. En revanche, Zarah Fairn s’est inclinée contre la Portugaise Jacqueline Cavalcanti, de quatorze ans sa cadette en ouverture de la soirée. Avec désormais quatre défaites en autant de combats, l’ancienne danseuse voit son avenir à l’UFC compromis.
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